jeudi 17 novembre 2011

6.

Philip Glass-Metamorphosis One



Tout cet amour, cette envie d'amour part, je suis sûre, des pieds, c'est chaud, ça pique, et ça glisse sur les jambes, doucement, comme si deux mains amies venaient de les caresser. L'impression d'être touchée picote légèrement la peau. Ou ça part peut être de l'esprit, quand t'as pensé à lui pendant des heures, que tu as cogité tes rêves, imaginé ses journées  ou finalement, si cet amour vient du cœur, c'est peut-être ce qui le fait battre, fait battre le sang, s'abattre le désir. Dans tous les cas, ça me rend les joues rouges, fait pétiller mes yeux, comme les billes au soleil, et je peux mesurer degrès par degrès la chaleur en montée de ma peau.  Mes reins frissonnent, il me semble être du même tissu que les fleurs, légères et dociles, d'avoir la bouche en feu, et le cerveau en appétit de matière. Mes doigts frais passent mille fois le long de mon visage, tandis que mes yeux éperdus se rêvent plantés dans les siens, les chairs embrassées. Je sombre , la tête en arrière, sur le rebord de mon lit. Je ris de ma fièvre en posant une main sur mon front,  et en sourire, je me prends à laisser entendre quelques gémissements. Je respire plus lentement, il me semble croire qu'il m'embrasse le cou, la gorge, le ventre.


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