Stupéflip- Stupéflip vite
Depuis que mes yeux ont posé le mal sur elle
Ils rougissent d'alarme sous cent feux guerriers
Je songe à délice, la gifler au scalpel
Des pieds à ma tête, j'en suis possédée.
Dans cet unique corps bouleversé de rage
Flammes hurlantes, baisers carboniques et noircis
Yeux mêlés d'orage, de morsures sauvages,
Langue qui suinte le sang, et la folie
Désirs de naufrage, d'errance et lâcheté
Volonté d'être faible, incapable du Mal
Prières murmurées au creux de l'oreiller
Et Souffrance aigue dans le cœur abdominal.
Assassinat virtuel de la jalousie
Nourricière infatigable des passions
Raison, civilités, moral et courtoisie
Pourtant, rien ne meurt au sein de ma déraison.
Je perds la tête, je suis un lion prisonnier
Qui a dans ses tripes une sale envie de tuer.
Nuits atroces, où s'enchaînent les cauchemars
Où de grands méchants spectres ont l'haleine des morts
Et viennent me susurrer d'horribles histoires
J'y saigne ses veines, puis étripe son corps.
Je sanglote et m'amuse, à la scène macabre
Je suis l'acteur et ci contemple mon théâtre
J'excelle au scripte tragique , à ligne de sabre
Le bien-pensant est l'ennemi que je dois battre
Si je veux me délivrer des passions terribles
Qui m'assaillent l'esprit comme autant de vermine
Il me faut commettre cet expugnable crime
Et demander pardon à Dieu d'être faillible.
Je serre mes doigts, et me recommande à lui
Dehors, le silence est d'or, il fait presque nuit.
Il me semble pleurer de joie et de tristesse
Ma main droite est rouge, empoigne un pieu
Ma main gauche tremble sous une pieuse caresse.
J'ai mal au crâne, au cœur, je vais vomir sous peu
Mais le silence enlace chacun de mes membres
Dieu, aussi, semble vouloir que je la démembre
Le matin est là, il me faut partir vers elle
Mon destin l'attend, au détour d'une ruelle
Je prends en mains plein de couteaux étincelants
Un sourire sordide égaye mon visage
Le vermeille des lames brunit mon passage
Et enfin, toute heureuse, prête, je l'attends.
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