jeudi 17 novembre 2011

21.


Ses yeux ont dans leurs pupilles l'opacité des nuits d'hiver,
Quand la brume s'écharpe à la lueur des lunes claires,
Du reflet noir des bâtons d'encens qui sentent le musc
Des tornades où dansent de grands vents brusques.
Ses rétines sont des cercles où se meuvent les cygnes
D'immenses scènes, où les actrices chantent Blue Velvet
Les colchiques y fleurissent au pied de quelques vignes
Quand la lumière est d'or, et rend riche ce qu'elle reflète.
Ses yeux m'embrassent, ses yeux m'arrachent, ils nagent
Dans la profondeur des limbes, la douceur des vers à soi
Deux grands ciels, où flottent les pensées en équipage
Sur de grosses caravelles, voilées, pointées vers moi.

Philip Glass-Morning Passage

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