jeudi 17 novembre 2011

25


Moi aussi Walt Whiteman, j'ai rêvé d'un poème sur la Joie,
Je l'ai pensé comme un gros ballon rouge, sur une plage
Un vieux tapis de porte d'entrée, qui plait quand il pleut
Un curé en prière, un lapin menu, en forme de nuage
De grosses bottes boueuses qui sautent dans les cieux.
Comme un savon sent bon, un parfum dans la rue
Une femme belle, une cigarette, un jour à ne rien faire
Des champs infinis de pavots, des amants qui s'aiment nus
En des grands lits de fleurs, qu'ombragent les fougères.
Je l'ai vu déclamé par un pirate, tout en haut du grand mât
Chanté par les cigales, dans les champs mauves de Provence
Dit à mi-voix, par le trentième inconnu qui passa près de moi
Et pour lequel je souris d'aise, et voulut le crier en silence. 
Je l'ai aimé, près d'une rivière où l'herbe était grasse
Quand le soleil prêtait couleur à l'univers entier
Lorsque ta bouche jouait avec la mienne, dans l'onde lasse,
Du temps qui semblait en ce lieu s'éterniser.



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